mercredi 19 mars 2008

Quel est le sens de la vie?


Les humains sont les seules créatures terrestres qui s’enquièrent du sens de la vie. Trois grandes questions nous préoccupent: D’où venons-nous? Pourquoi vivons-nous? Où allons-nous? Nombreux sont ceux qui ont tenté de répondre à ces interrogations. Le philosophe allemand Hans Lenk déclare d’emblée que nous n’avons pas à attendre de réponses de la part du philosophe: «La philosophie fournit rarement des réponses de fond définitives. Elle s’intéresse à l’abstrait, pas à la matérialité des choses ni au résultat. Pour elle, il est beaucoup plus important de découvrir une nouvelle perspective problématique que de donner des réponses partielles à une question posée.» L’écrivain français Blaise Cendrars a écrit: «... la vie absurde qui remue ses oreilles d’âne» et André Malraux: «Cette auberge sans routes qui s’appelle vie.» Pour Marcel Aymé, «la vie, ça finit toujours mal.» Citons encore ces paroles de Simone de Beauvoir, compagne de Jean-Paul Sartre, athée et avocate de l’existentialisme: «Quel est donc le sens de la vie, si elle doit se terminer dans un néant radical? Pourquoi avoir été? En fin de compte, tout est absurde: la beauté de la vie, les oeuvres humaines, tout. La vie elle-même est absurde.» Même des sciences comme la psychologie, la biologie, la médecine ne peuvent donner de réponses satisfaisantes, car les questions posées ne sont pas de leur ressort.


Pour beaucoup, le sens de la vie consiste:


- à faire le bien. Ils sont légion ceux qui nourrissent une telle philosophie humaniste, pas spécifiquement chrétienne. Certes, il est aussi recommandé aux chrétiens de faire le bien (Ga 6:10; 2 Th 3:13), mais on ne devient pas chrétien en faisant le bien.
- à se réaliser soi-même: le sportif fera tous ses efforts pour décrocher un titre mondial ou une médaille olympique, et l’artiste cherchera la gloire sur les scènes de ce monde.
- à laisser une empreinte durable. Certains se perpétuent à travers leur descendance ou par des oeuvres philanthropiques associées à leur nom. D’autres souhaitent laisser le souvenir de leur passage sur terre dans des poèmes, des mémoires ou des journaux intimes.


Mais sachons que les honneurs terrestres sont éphémères. Après notre mort, nous n’en tirerons plus aucun avantage, car là où nous allons, «nous ne participerons plus jamais à tout ce qui arrive sur la terre» (Ec 9:6).


Puisque notre vie est créée par Dieu, elle n’aura de sens que si elle est vécue avec Dieu et dirigée par lui. Le cœur humain, même comblé de tous les biens de ce monde, reste inquiet, vide et insatisfait, s’il ne repose pas en Dieu. Examinons donc ce qui d’après Dieu donne un sens à notre vie. Nous nous limiterons à trois points essentiels:


- Dieu fixe comme premier but à notre vie le salut par la foi. Sans la foi au Seigneur Jésus, nous sommes «perdus», autrement dit nous ne savons pas où nous allons, notre vie n’a pas de sens. C’est tellement important que l’apôtre Paul en fait l’élément essentiel de sa réponse au geôlier de Philippes: «Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et ta famille» (Ac 16:31). Dieu, en effet, «veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à connaître la vérité» (1 Tm 2:4). Parce que le salut de l’âme prime sur la santé du corps, Jésus a d’abord déclaré au paralysé: «Tes péchés sont pardonnés!» (Mt 9:2).
- Une fois sauvés, nous devons servir Dieu: «Offrez à Dieu un culte joyeux, présentez-vous à lui avec des cris de joie» (Ps 100:2). Parce que nous sommes devenus disciples de Jésus, notre vie doit inviter ceux qui nous entourent à devenir aussi des disciples (Mt 28:19).
- «Tu dois aimer ton prochain comme toi-même» (Mt 22:39). En nous donnant ce commandement, Dieu ne nous demande pas seulement d’aimer ceux qui sont au loin, en Afrique du sud ou en Amérique latine, mais de prouver notre amour d’abord à ceux qui vivent autour de nous, nos plus proches: conjoint, enfants, parents, voisins, collègues de travail. Que chacun s’aime soi-même, cela va de soi; mais il faut que l’amour aille aussi dans la direction du prochain.


La Bible considère que tout ce que nous aurons accompli dans la foi, notamment la pratique des choses contenues dans les paragraphes 2 et 3 ci-dessus, constituera le fruit de notre vie. Contrairement à tous les succès passagers, ce fruit demeure (Jn 15:16). Dieu s’attend à le récolter à la fin de notre vie et nous demandera comment nous aurons fait fructifier le talent qu’il nous a confié (la vie, le temps, l’argent, les dons, Lc 19:11-27). Même le verre d’eau froide que nous aurons donné au nom de Jésus aura une portée éternelle (Mt 10:42).


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