mercredi 19 mars 2008

Qu’est-ce que le péché?


Avant même qu’elle n’emploie le mot de péché, la Bible a raconté l’histoire de son introduction dans le monde (Gn 3:1-13). Elle emprunte donc un chemin qui va du fait concret à sa théorie, et non l’inverse. Partant du fait réel, elle établit la doctrine. Le péché s’est glissé dans le monde par le moyen de la question: «Dieu a-t-il réellement dit?» (Gn 3:1). Le péché traduit donc une attitude opposée à la volonté de Dieu. Les Dix Commandements (Ex 20:1-17) et le Sermon sur la Montagne (Mt 5-7) constituent d’excellents miroirs qui mettent en évidence notre tendance à pécher. Celui qui ne connaît pas la Parole de Dieu ne sait pas quelle est sa volonté; il vit donc de manière chronique et permanente dans le péché. La première mention du mot «péché» (en hébreu chattah) exprime l’idée d’une cible manquée (Gn 4:7). C’est également le sens du mot grec «hamartia». Le mot «péché» a aussi les sens suivants: écart, déformation (awon), méchanceté, bassesse (raa), violence (chamas), mauvais sentiments (räscha).Le non-respect de la justice est déjà péché: «Malheur à toi, Joaquim; tu te fais construire un palais sans respecter la justice!» (Jé 22:13). Le Nouveau Testament donne du péché la définition suivante: «Tout acte qui ne vient pas de la foi est péché» (Rm 14:23). Pour H. Bezzel, le péché c’est tout ramener à soi. Dans Jn 16:9, Jésus identifie le péché général de l’homme à l’absence de toute relation personnelle avec lui: «... parce qu’ils ne croient pas en moi.» Le péché, c’est la grande perturbation dans les relations entre Dieu et l’homme. Celui qui ne veut pas corriger l’erreur de trajectoire, par le repentir et le pardon (1 Jn 1:9), celui-là connaîtra le terme tragique de cette erreur: «Le salaire du péché, c’est la mort (éternelle)» (Rm 6:23). Beaucoup de nos semblables mettent la santé au premier rang de leurs préoccupations: ce serait louable s’ils considéraient le péché comme la plus terrible maladie, celle qui conduit immanquablement à la mort.

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